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Nikita Scherbak se vide le cœur sur son expérience avec le CH
En 2014, le CH repêchait l’attaquant Nikita Scherbak en première ronde, au 26e rang total. Le joueur russe n’a jamais réussi à faire sa place avec le tricolore. En deux saisons, il aura disputé un total de 29 matchs avec le Canadien, récoltant 5 buts et 2 passes.
En décembre dernier, le tricolore a lancé la serviette et a soumis Scherbak au ballotage. Ce dernier a été réclamé par les Kings, avec qui il n’a pas plus connu de succès. Après 8 matchs et un but à Los Angeles, l’attaquant de 23 ans a décidé de poursuivre sa carrière en KHL. Il disputera la prochaine saison avec l’Avangard d’Omsk, l’équipe dirigée par Bob Hartley.
Un passage pénible à Montréal
Dans une entrevue accordée au média russe Sport24, Nikita Schebak a décidé de se vider le coeur et disons qu’il n’a pas été tendre à propos de son passage avec le CH.
Il affirme qu’à son arrivée à Montréal, le contexte n’était pas favorable pour lui. Il se faisait réprimander à chaque fois qu’il faisait une erreur. Scherbak raconte aussi qu’il ne savait jamais comment se comporter lorsqu’il croisait son entraîneur Michel Therrien dans le corridor. Clairement, sa relation n’était pas bonne avec le coach du Canadien. Le joueur russe a indiqué qu’il ne souhaite plus jamais avoir à vivre une situation aussi inconfortable.
Scherbak estime n’avoir jamais eu l’opportunité de vraiment se faire valoir à Montréal. Il a alors demandé d’être échangé, mais son souhait n’a pas été exaucé.
Marc Bergevin et les Russes
Nikita Scherbak affirme avoir discuté de sa situation avec le directeur général du Canadien. Il n’a toutefois pas eu l’impression que cette rencontre a amélioré son sort. Scherbak n’a pas senti que l’organisation se souciait vraiment de lui. Il a alors été envoyé au club-école et les choses ont commencé à empirer.
Le jeune joueur affirme avoir vécu des périodes particulièrement difficile à Laval; il aurait même perdu l’envie de jouer au hockey.
L’attaquant va toutefois beaucoup plus loin dans ses propos. La journaliste a mentionné les départs rapprochés de plusieurs joueurs russes : Markov, Radulov, Emelin, Sergachev, Galchenyuk. Elle voulait savoir si Scherbak partageait son opinion selon laquelle ce n’était pas une coïncidence. La réponse de Scherbak a été claire: «je pense que les gestes parlent d’eux-mêmes.»
La journaliste en renchéri en racontant que lors des Championnats du monde, Marc Bergevin avait refusé de lui parler lorsqu’il a appris qu’elle venait de la Russie.
Nikita Scherbak a répété que les gestes parlaient d’eux-mêmes, précisant qu’il n’avait toutefois pas subi le même type de traitement. Cependant, il affirme avoir vécu des moments étranges lors de son arrivée dans l’organisation du Canadien. Le jeune homme alors âgé de 19 ans a été placé dans une famille en campagne. Il devait se soumettre à un couvre-feu de 22h la semaine et 23h la fin de semaine, même l’été. Il s’est senti énormément infantilisé. Selon lui, les autres jeunes de l’organisation ne vivaient pas dans les mêmes conditions.
Nikita Scherbak raconte aussi avoir voulu louer un appartement au centre-ville de Montréal, mais Marc Bergevin lui aurait plutôt dit d’aller s’installer à Laval. Le joueur russe a alors connu les joies de la circulation entre la banlieue et Montréal.
Francophones VS Russes
Nikita Scherbak a également critiqué le fait que les joueurs russes du Canadien n’étaient pas autorisés à parler en russe entre eux, mais que les francophones du club parlaient constamment en français entre eux.
Scherbak affirme avoir reçu du soutien de Markov, Radulov, Emelin et Galchenyuk, qui, un soir, l’ont notamment amené manger un souper russe. Le jeune attaquant affirme que cette soirée lui a remonté le moral.
Il ne comprend toutefois par pourquoi l’équipe empêchait les vétérans russes de soutenir leur jeune compatriote dans leur langue lorsqu’il se trouvaient dans le vestiaire.
Via Daria Tuboltseva / Sport24