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Christophe Perreault 25Stanley.com

Published on Sunday, June 14, 2020

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Il va falloir s’habituer au hockey d’été

Dans moins d’un mois, la LNH prévoit recommencer ses camps d’entraînement en route vers une reprise des séries (qui dépend encore du vote des joueurs) vers la fin du mois de juillet ou le début du mois d’août.

Les conditions extérieures ainsi qu’un malentendu entre les joueurs et les propriétaires peuvent encore contrecarrer ces plans, mais avec autant d’argent en jeu, on peut croire qu’ils vont trouver le moyen de s’entendre.

Lorsque la LNH sera de retour, ce sera certainement un divertissement apprécié alors que la COVID-19 a ralenti pas mal toutes les autres distractions. C’est l’une des nombreuses raisons pour lesquelles les ligues de sport ainsi que les réseaux de télé poussent autant pour une relance. Ce sera toutefois un peu bizarre de suivre les séries à la fin de l’été et au début de l’automne.

On dirait bien qu’il va falloir s’y faire par contre. Malgré le fit manquant au niveau de la température, il ne faudrait pas être surpris de voir la saison de la LNH commencer de façon permanente le 1er janvier et voir la Coupe Stanley distribué en septembre à chaque année.

On pourrait croire, avec justification, que ça ferait mal à l’engouement envers le sport, mais au niveau de la business, ça a juste trop de sens pour la LNH. Ils ne seront d’ailleurs pas les seuls à le faire. Cette crise mondiale était l’excuse que la NBA cherchait depuis plusieurs années pour tasser son calendrier de la fenêtre de la NFL.

C’est d’ailleurs la force de cette ligue qui expliquerait cette décision de la LNH. Dans un article publié la semaine dernière, James Mirtle a illustré que pour 12 équipes américaines, on parle d’une moyenne de plus de 1300 spectateurs de plus par match entre la 41e et la 11e partie. L’une des raisons majeures qui explique cette croissance est l’absence de la compétition de la NFL. Au prix que les billets se vendent, c’est une différence significative.

L’impact se ferait aussi sentir dans les droits de diffusion de la LNH où elle se battrait désormais avec la MLB plutôt que la NFL pour l’attention médiatique (la situation avec la NBA resterait la même puisque les deux changeraient de fenêtre en même temps). La différence de popularité entre le baseball et le football est gargantuesque aux États-Unis et ça paraîtrait assurément dans le montant annuel que la LNH obtiendrait des télédiffuseurs.

C’est sans parler de la logistique qui est beaucoup plus facile à arranger en conservant l’horaire décalé de cette saison. Par exemple, pour revenir au calendrier habituel, la ligue devrait annuler des matchs en 2020-21 et ce n’est pas quelque chose qui va intéresser qui que ce soit après la perte de revenus de cette année.

Bref, il va falloir s’y faire. Du point de vue économique, ça a juste trop de sens pour la LNH de jouer plus souvent en été. Ça comprend certainement des risques pour l’engouement du sport, mais les propriétaires cherchent toutes les façons possibles d’aller chercher le revenu qui leur manque après cette saison écourtée.

Ça va créer une tonne de problèmes, notamment avec les circuits mineurs qui n’auront plus un horaire aligné avec celui de la LNH. Les quelques mois supplémentaire avant le repêchage (qui passerait de juin à octobre) pourrait toutefois plaire aux dirigeants de hockey. Plusieurs d’entre eux poussent pour un repêchage à 19 ans depuis quelques années et les quatre mois gagnés rendraient le combine plus utile puisqu’ils verraient comment le corps des espoirs a progressé après un été d’entraînement.

Ce n’est qu’un enjeu parmi tant d’autres, mais il va falloir les régler parce que la LNH va suivre l’argent et il semblerait que celle-ci se trouve dans une saison qui commence en janvier et des séries en été.


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