Raysheppard La Vie Est Une Puck
Published on Sunday, June 14, 2020
Entre Syracuse et Albany, à environ 20 minutes de la ville d'Utica dans l’état de New York, on retrouve Clinton, un petit village d'environ 2000 habitants. C'est dans ce lieu qu'eut lieu dans les années 60 une des meilleures saisons de l'histoire du hockey professionnel.
Fondé en 1928, le Clinton Hockey Club était d'abord composé que de joueurs d'écoles secondaires et jouait sporadiquement une dizaine de matchs par année, tout d'abord sur une patinoire extérieure faute d'aréna ou dans les villes et villages voisins. L'intérêt envers le club grandit graduellement mais ils durent attendre les années 40 avant de voir la construction d'un aréna local.
Ils n'étaient d'abord affiliés à aucune ligue ce qui changea en 1931 lorsque le club joignit les rangs de la Amateur Athletic Union où ils jouèrent jusqu'en 1948. Le club, désormais nommé les Comets, joignit ensuite les rangs de la Amateur Hockey Association et évolua en même temps dans la New York/Ontario League à partir de 1951. Ils gagnèrent le championnat de la AHA de 1951 à 1953.
En 1954, le club devint professionnel suite à son adhésion à la légendaire Eastern Hockey League (EHL), cette fameuse ligue qui servira partiellement d'inspiration plus tard pour plusieurs équipes et personnages du film Slap Shot.
D'ailleurs, Joe ''Indian'' Nolan (#16 sur la photo), un des premiers joueurs des Comets dans la EHL jouera dans Slap Shot le rôle de Clarence ''Screaming Buffalo'' Swampton, cet indien fou que les joueurs des Chiefs croyaient banni à vie.
Le climat du hockey professionnel durant cette période devint ce que l'on sait avec la dilution de talent suite à cette explosion d'équipes professionnelles. Les plus bas niveaux du hockey comme la NAHL étaient un terreau peu fertile en talent mais davantage en bagarres et en instabilité au niveau organisationnel. Le film Slap Shot est pratiquement un documentaire à ce niveau... Les Comets réussirent à survivre durant l'entièreté de l'existence de la NAHL mais cette dernière ne dura que 4 saisons. À l'automne 1977, les Comets ainsi que la NAHL cessèrent leurs activités.
Malgré que le hockey professionnel ne revint jamais dans la petite municipalité de Clinton, le hockey continua à connaitre des hauts et des bas à Utica (ou à Mohawk Valley). Un autre club du nom des Mohawks d'Utica évolua dans deux autres ligues éphémères, la Northeastern Hockey League (1978-79) et ensuite dans une nouvelle Eastern Hockey League pour une saison (1979-80). Cette deuxième EHL fut ensuite réorganisée en une nouvelle ligue, la Atlantic Coast Hockey League (ACHL) qui sera en opération de 1981 jusqu'en 1987 et dont plusieurs clubs joindront ensuite les rangs de la ECHL.
Dans la ACHL, on vit apparaître les Stars de Mohawk Valley qui reprendront le nom des Comets en 1985. Après la fin de la ACHL, le club-école des Devils s'établit à Utica. Les Devils d'Utica joueront dans la ''mohawk valley'' jusqu'en 1993 et on revit finalement dans la région de futurs joueurs de la LNH comme Martin Brodeur, Valeri Zelepukin et Paul Ysebaert entre autres.
Les années 90 furent toutefois difficiles à Utica alors qu'on y vit plusieurs clubs éphémères après le départ des Devils en 1993. Les Bulldogs (1993-94) et ensuite les Blizzards (1994-97) évoluèrent dans la profonde Colonial Hockey League et on vit apparaître par la suite les Prowlers (1997-2001) dans la United Hockey League. Ensuite on ne vit presque pas de hockey dans la région si ce n'est qu'au niveau collégial avec Utica College.
En 2013, on vit finalement l'apparition d'un nouveau club affilié à la LNH, les Comets d'Utica, qui demeurent associés aux Canucks depuis ce jour. En 2016, le club honora les anciens Comets de Clinton et l'édition 1967-68 de cette dernière lors d'une cérémonie d'avant-match et avec un nouveau chandail vintage pour les Comets. Sous les ordres de Travis Green, les Comets s'inclinèrent en finale en 2015 mais Green gradua éventuellement avec les Canucks en 2017.
Bref, le hockey professionnel continue d'évoluer à Utica mais pour Clinton c'est quelque chose du passé. Clinton fut toutefois élue comme ville hôtesse du concours Kraft Hockeyville en 2018 et accueillit donc un match pré-saison entre les Sabres et les Blue Jackets en septembre 2018.
Sources:
Record-setting Clinton Comets honored, Utica Observer Dispatch, 4 juin 2012
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Les Comets de Clinton
Entre Syracuse et Albany, à environ 20 minutes de la ville d'Utica dans l’état de New York, on retrouve Clinton, un petit village d'environ 2000 habitants. C'est dans ce lieu qu'eut lieu dans les années 60 une des meilleures saisons de l'histoire du hockey professionnel.
Fondé en 1928, le Clinton Hockey Club était d'abord composé que de joueurs d'écoles secondaires et jouait sporadiquement une dizaine de matchs par année, tout d'abord sur une patinoire extérieure faute d'aréna ou dans les villes et villages voisins. L'intérêt envers le club grandit graduellement mais ils durent attendre les années 40 avant de voir la construction d'un aréna local.
Ils n'étaient d'abord affiliés à aucune ligue ce qui changea en 1931 lorsque le club joignit les rangs de la Amateur Athletic Union où ils jouèrent jusqu'en 1948. Le club, désormais nommé les Comets, joignit ensuite les rangs de la Amateur Hockey Association et évolua en même temps dans la New York/Ontario League à partir de 1951. Ils gagnèrent le championnat de la AHA de 1951 à 1953.
1955-56 |
En 1954, le club devint professionnel suite à son adhésion à la légendaire Eastern Hockey League (EHL), cette fameuse ligue qui servira partiellement d'inspiration plus tard pour plusieurs équipes et personnages du film Slap Shot.
D'ailleurs, Joe ''Indian'' Nolan (#16 sur la photo), un des premiers joueurs des Comets dans la EHL jouera dans Slap Shot le rôle de Clarence ''Screaming Buffalo'' Swampton, cet indien fou que les joueurs des Chiefs croyaient banni à vie.
Dans la vraie vie, Nolan ne fut jamais banni à vie mais fut le premier joueur de la ligue à franchir la barre des 300 minutes de pénalités en une saison. Il jouera plus tard pour les Jets de Johnstown (la vraie équipe dont les Chiefs furent basés) mais retournera plus tard résider à Clinton et il devint même juge de ligne.
Comme le hockey fonctionnait à Clinton, la ligue accommoda l'équipe pour qu'elle joue la plupart de ses matchs locaux le samedi alors que leur aréna d'une capacité de 4000 spectateurs était plus facile à remplir les fins de semaine. Même si la EHL était basse dans l'échelon du hockey professionnel de l'époque, le petit marché de Clinton faisait quand même tout un contraste avec d'autres marchés de la même ligue comme Philadelphie, Washington, Charlotte, Baltimore et Nashville...
Le club fut rapidement compétitif dans sa nouvelle ligue, perdant en finale en 1956 et remportant le championnat en 1959. Durant la saison 1959-60, Clinton vit les débuts professionnels du futur membre du temple de la renommée, Ed Giacomin qui y joua une vingtaine de matchs avant de graduer dans la AHL. On y vit également plusieurs futurs et ex-joueurs de la LNH comme Pete Babando, Benny Woit ainsi que quelques joueurs du Saguenay-Lac-St-Jean comme Jeannot Gilbert et Jean Lamirande.
Le club gagna de nouveau le championnat en 1964 (la coupe Walker). En 1965-66, l'équipe donna les rênes à un joueur-entraîneur légendaire du nom de Pat Kelly qui deviendra plus tard entraîneur des Rockies du Colorado et également le fondateur de la ECHL dont le trophée du championnat porte d'ailleurs son nom, la Kelly Cup. Sous les ordres de Kelly, les Comets remportèrent le championnat durant trois années d'affilée, soit de 1968 à 1970.
Cependant, aucune des ses saisons à la barre des Comets n'égala celle de 1967-68 alors que les Comets, lors d'un calendrier de 72 matchs, dominèrent la EHL avec une fiche de 57 victoires, 5 défaites et 10 matchs nuls pour ensuite remporter le premier des trois championnats de suite de l'équipe. Cette fiche de 57-5-10 serait apparemment un record d'excellence dans le hockey professionnel pour un calendrier d'au moins 70 matchs. Le pourcentage de victoire des Comets de 1967-68 est effectivement de 0.861%. À titre de comparaison, les Canadiens de 1976-77 ont le meilleur pourcentage de l'histoire de la LNH post-expansion à 0.825%.
Chez les marqueurs des Comets durant cette saison 1967-68, on retrouvait 6 joueurs ayant récolté plus de 100 points. Le meilleur marqueur fut Borden Smith, originaire de Rouyn-Noranda, avec 69 buts. Kelly, en tant que joueur-entraîneur, récolta 68 points mais il était défenseur...
Le coeur et âme de cette équipe était toutefois le centre et capitaine Jack Kane qui joua de 1960 à 1972 avec les Comets et qui obtint presque 1000 points (972) en plus de 800 matchs avec eux.
À la direction, les Comets avaient comme directeur général Wren Blair qui fut en poste de 1958 à 1967. Ce n'était toutefois pas son seul emploi puisqu'il fonda également les Generals d'Oshawa en 1960 et c'est lui qui amena Bobby Orr à signer avec les Bruins de Boston en l'amenant à Oshawa, club sponsorisée par les Bruins. De 1963 à 1965, il fut également, en plus des Comets, DG des Bruins de Minneapolis dans la CHL. En 1967, Blair devint DG des nouveaux North Stars du Minnesota. Il était donc déjà parti de Clinton lors de ce ''three-peat'' de 68 à 70 mais l'équipe fut entièrement bâtie par lui.
Au début des années 70, la situation dans la EHL devint de plus en plus compliquée suite à plusieurs restructurations et changements à la direction. Il y avait également des bisbilles au sein des différents propriétaires et dirigeants d'équipe. En 1972, les clubs de la EHL s'étendaient le long de la côte est, soit de New York et du Massachusetts jusqu'en Floride. Les propriétaires des clubs plus au sud étaient en froid avec ceux des clubs plus au nord (comme Clinton) alors qu'il y avait plusieurs difficultés à s'entendre sur les frais de voyage. Avec le nouveau climat incertain du hockey avec l'explosion du nombre d'équipe suite à l'expansion de 1967 et l'arrivée de l'AMH en 1972, les dirigeants de la EHL décidèrent de fermer boutique après la saison 1972-73.
Les Comets de Clinton jouèrent donc leur dernière saison dans la EHL en contraste avec la plupart de leurs années où ils dominaient dans cette ligue alors qu'ils terminèrent au dernier rang avec seulement 18 victoires.
Après cette dernière saison 1972-73, la ligue fut dissoute et 4 clubs plus au sud de la ligue formèrent la Southern Hockey League (SHL) tandis que 5 autres clubs plus au nord joignirent les rangs de la nouvelle North American Hockey League (NAHL) dont les Jets de Johnstown qui éventuellement auront dans leurs rangs un jeune joueur du nom de Ned Dowd dont la sœur écrira plus tard le fameux film Slap Shot selon les souvenirs et récits de son frère. La NAHL allait également servir de ligue affiliée à la nouvelle AMH.
Pour leur part, les Comets firent également le saut dans la NAHL mais pas à Clinton. L'équipe fut achetée par un groupe d'hommes d'affaires d'Utica où ils décidèrent de déménager l'équipe. Utica était une plus grande ville (60 000 habitants) avec plusieurs collèges et universités. Plusieurs spectateurs venaient d'ailleurs d'Utica lors de ces matchs de fin de semaine alors qu'il n'y a qu'une vingtaine de kilomètres entre les deux villes. L'équipe se renomma toutefois les Comets de Mohawk Valley. Mohakw Valley étant une région centrale de l'état située entre les montagnes Adirondack et les montagne Catskills.
En plus de ce changement de ville, les Comets perdirent également leur joueur-entraîneur de longue date, Pat Kelly, qui prit le chemin du sud et devint entraîneur des Checkers de Charlotte dans la SHL. Il mènera ces derniers au championnat de cette ligue en 1976.
Peu de joueurs de renom jouèrent pour les Comets durant cette période NAHL malgré que plusieurs eurent ou auront une petite ''tasse de café'' dans la LNH. Les plus célèbres Comets de l'ére NAHL furent le gardien Michel Dion, l'ex-défenseur des Bruins et des Penguins Bob Woytowich et comme on était dans la NAHL durant les années 70, on se doit de retrouver un des frères Carlson à un moment donné. Ici c'est Jeff Carlson qui y joua 17 matchs en 1976-77.
1961-62 |
Le club fut rapidement compétitif dans sa nouvelle ligue, perdant en finale en 1956 et remportant le championnat en 1959. Durant la saison 1959-60, Clinton vit les débuts professionnels du futur membre du temple de la renommée, Ed Giacomin qui y joua une vingtaine de matchs avant de graduer dans la AHL. On y vit également plusieurs futurs et ex-joueurs de la LNH comme Pete Babando, Benny Woit ainsi que quelques joueurs du Saguenay-Lac-St-Jean comme Jeannot Gilbert et Jean Lamirande.
Le club gagna de nouveau le championnat en 1964 (la coupe Walker). En 1965-66, l'équipe donna les rênes à un joueur-entraîneur légendaire du nom de Pat Kelly qui deviendra plus tard entraîneur des Rockies du Colorado et également le fondateur de la ECHL dont le trophée du championnat porte d'ailleurs son nom, la Kelly Cup. Sous les ordres de Kelly, les Comets remportèrent le championnat durant trois années d'affilée, soit de 1968 à 1970.
Pat Kelly |
1967-68 Une des meilleures équipes de l'histoire des ligues mineures professionnelles |
Cependant, aucune des ses saisons à la barre des Comets n'égala celle de 1967-68 alors que les Comets, lors d'un calendrier de 72 matchs, dominèrent la EHL avec une fiche de 57 victoires, 5 défaites et 10 matchs nuls pour ensuite remporter le premier des trois championnats de suite de l'équipe. Cette fiche de 57-5-10 serait apparemment un record d'excellence dans le hockey professionnel pour un calendrier d'au moins 70 matchs. Le pourcentage de victoire des Comets de 1967-68 est effectivement de 0.861%. À titre de comparaison, les Canadiens de 1976-77 ont le meilleur pourcentage de l'histoire de la LNH post-expansion à 0.825%.
Borden Smith |
Le coeur et âme de cette équipe était toutefois le centre et capitaine Jack Kane qui joua de 1960 à 1972 avec les Comets et qui obtint presque 1000 points (972) en plus de 800 matchs avec eux.
À la direction, les Comets avaient comme directeur général Wren Blair qui fut en poste de 1958 à 1967. Ce n'était toutefois pas son seul emploi puisqu'il fonda également les Generals d'Oshawa en 1960 et c'est lui qui amena Bobby Orr à signer avec les Bruins de Boston en l'amenant à Oshawa, club sponsorisée par les Bruins. De 1963 à 1965, il fut également, en plus des Comets, DG des Bruins de Minneapolis dans la CHL. En 1967, Blair devint DG des nouveaux North Stars du Minnesota. Il était donc déjà parti de Clinton lors de ce ''three-peat'' de 68 à 70 mais l'équipe fut entièrement bâtie par lui.
Au début des années 70, la situation dans la EHL devint de plus en plus compliquée suite à plusieurs restructurations et changements à la direction. Il y avait également des bisbilles au sein des différents propriétaires et dirigeants d'équipe. En 1972, les clubs de la EHL s'étendaient le long de la côte est, soit de New York et du Massachusetts jusqu'en Floride. Les propriétaires des clubs plus au sud étaient en froid avec ceux des clubs plus au nord (comme Clinton) alors qu'il y avait plusieurs difficultés à s'entendre sur les frais de voyage. Avec le nouveau climat incertain du hockey avec l'explosion du nombre d'équipe suite à l'expansion de 1967 et l'arrivée de l'AMH en 1972, les dirigeants de la EHL décidèrent de fermer boutique après la saison 1972-73.
Les Comets de Clinton jouèrent donc leur dernière saison dans la EHL en contraste avec la plupart de leurs années où ils dominaient dans cette ligue alors qu'ils terminèrent au dernier rang avec seulement 18 victoires.
Après cette dernière saison 1972-73, la ligue fut dissoute et 4 clubs plus au sud de la ligue formèrent la Southern Hockey League (SHL) tandis que 5 autres clubs plus au nord joignirent les rangs de la nouvelle North American Hockey League (NAHL) dont les Jets de Johnstown qui éventuellement auront dans leurs rangs un jeune joueur du nom de Ned Dowd dont la sœur écrira plus tard le fameux film Slap Shot selon les souvenirs et récits de son frère. La NAHL allait également servir de ligue affiliée à la nouvelle AMH.
1972-73 Dernière édition des Comets de Clinton |
Pour leur part, les Comets firent également le saut dans la NAHL mais pas à Clinton. L'équipe fut achetée par un groupe d'hommes d'affaires d'Utica où ils décidèrent de déménager l'équipe. Utica était une plus grande ville (60 000 habitants) avec plusieurs collèges et universités. Plusieurs spectateurs venaient d'ailleurs d'Utica lors de ces matchs de fin de semaine alors qu'il n'y a qu'une vingtaine de kilomètres entre les deux villes. L'équipe se renomma toutefois les Comets de Mohawk Valley. Mohakw Valley étant une région centrale de l'état située entre les montagnes Adirondack et les montagne Catskills.
En plus de ce changement de ville, les Comets perdirent également leur joueur-entraîneur de longue date, Pat Kelly, qui prit le chemin du sud et devint entraîneur des Checkers de Charlotte dans la SHL. Il mènera ces derniers au championnat de cette ligue en 1976.
Peu de joueurs de renom jouèrent pour les Comets durant cette période NAHL malgré que plusieurs eurent ou auront une petite ''tasse de café'' dans la LNH. Les plus célèbres Comets de l'ére NAHL furent le gardien Michel Dion, l'ex-défenseur des Bruins et des Penguins Bob Woytowich et comme on était dans la NAHL durant les années 70, on se doit de retrouver un des frères Carlson à un moment donné. Ici c'est Jeff Carlson qui y joua 17 matchs en 1976-77.
Le climat du hockey professionnel durant cette période devint ce que l'on sait avec la dilution de talent suite à cette explosion d'équipes professionnelles. Les plus bas niveaux du hockey comme la NAHL étaient un terreau peu fertile en talent mais davantage en bagarres et en instabilité au niveau organisationnel. Le film Slap Shot est pratiquement un documentaire à ce niveau... Les Comets réussirent à survivre durant l'entièreté de l'existence de la NAHL mais cette dernière ne dura que 4 saisons. À l'automne 1977, les Comets ainsi que la NAHL cessèrent leurs activités.
Malgré que le hockey professionnel ne revint jamais dans la petite municipalité de Clinton, le hockey continua à connaitre des hauts et des bas à Utica (ou à Mohawk Valley). Un autre club du nom des Mohawks d'Utica évolua dans deux autres ligues éphémères, la Northeastern Hockey League (1978-79) et ensuite dans une nouvelle Eastern Hockey League pour une saison (1979-80). Cette deuxième EHL fut ensuite réorganisée en une nouvelle ligue, la Atlantic Coast Hockey League (ACHL) qui sera en opération de 1981 jusqu'en 1987 et dont plusieurs clubs joindront ensuite les rangs de la ECHL.
Martin Brodeur avec les Devils d'Utica |
Les années 90 furent toutefois difficiles à Utica alors qu'on y vit plusieurs clubs éphémères après le départ des Devils en 1993. Les Bulldogs (1993-94) et ensuite les Blizzards (1994-97) évoluèrent dans la profonde Colonial Hockey League et on vit apparaître par la suite les Prowlers (1997-2001) dans la United Hockey League. Ensuite on ne vit presque pas de hockey dans la région si ce n'est qu'au niveau collégial avec Utica College.
En 2013, on vit finalement l'apparition d'un nouveau club affilié à la LNH, les Comets d'Utica, qui demeurent associés aux Canucks depuis ce jour. En 2016, le club honora les anciens Comets de Clinton et l'édition 1967-68 de cette dernière lors d'une cérémonie d'avant-match et avec un nouveau chandail vintage pour les Comets. Sous les ordres de Travis Green, les Comets s'inclinèrent en finale en 2015 mais Green gradua éventuellement avec les Canucks en 2017.
Comets d'Utica |
Soirée et bannière en honneur des Comets de 1967-68 |
Chandail vintage des Comets |
Bref, le hockey professionnel continue d'évoluer à Utica mais pour Clinton c'est quelque chose du passé. Clinton fut toutefois élue comme ville hôtesse du concours Kraft Hockeyville en 2018 et accueillit donc un match pré-saison entre les Sabres et les Blue Jackets en septembre 2018.
Sources:
Record-setting Clinton Comets honored, Utica Observer Dispatch, 4 juin 2012
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