Carol-Ann Faubert Rabid Habs
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Possibilité d’un nouveau duo de frères chez les Prédateurs?
Carol-Ann Faubert, Laval – Au hockey, c’est souvent très spécial de pouvoir jouer dans la même équipe que son frère, mais ce n’est pas quelque chose qui soit très fréquent. Comme le disait Steven Oligny, en entrevue à Prédateurs TV il y a quelques semaines, c’est difficile de voir son petit frère se faire frapper.
C’est aussi le cas de l’attaquant des Prédateurs de Laval, Francis Wathier, qui a bien voulu nous raconter quelques anecdotes sur la relation qu’il a avec son frère ainsi que son désir de pouvoir évoluer professionnellement au côté de son petit frère un jour.
Wathier, ex-NHLer de 31 ans, se décrit comme un grand frère qui doit toujours travailler fort pour obtenir de bons résultats, alors que son petit frère, Mathieu, avait beaucoup de facilité, mais n’était pas toujours prêt lorsque les opportunités se présentaient.
« Quand j’ai commencé à jouer pro, et plus les années passaient, il a commencé à réaliser qu’il aurait pu faire ça lui aussi, puis il l’a regretté un peu. Il est donc venu ici (Laval) faire quelques pratiques, il cadrait quand même bien, mais avec le timing d’après-échange, ça été difficile de le faire entrer dans l’alignement. Il voyageait de Ottawa à Laval tous les mercredis pour les pratiques, ça n’a pas fonctionné pour cette année, mais peut-être l’an prochain. »
Le fait de pouvoir jouer professionnellement avec son frère est un peu comme un rêve pour les deux frangins. Comme ils ont 3 ans de différence, il n’ont jamais eu la chance de jouer ensemble. Les deux, ayant une très belle complicité, espèrent bien se faire la passe sur la patinoire très bientôt.
« On a toujours été très, très proche, on partageait la même chambre quand on était jeune. Veut, veut pas, c’était moi le plus vieux donc on jouait souvent à ma décision! On jouait toujours au hockey-balle dehors, puis mon père était obligé de repeindre la porte de garage à chaque année puisqu’on avait un cric en avant de la maison. La balle roulait dedans, on la reprenait puis on la relançait sur la porte. Le filet, lui, était bien blanc, mais la porte était couverte de taches brunes!! (Rires) C’était impossible de la laver, il fallait absolument repeindre. »
Comme dans toute famille, il vient le temps où l’oiseau doit quitter son nid. C’était le cas de Francis, qui partait de la maison à 16 ans pour aller jouer ses 4 années Junior Majeur, puis aux États-Unis, mais qui renoue bien les liens aujourd’hui.
« Je pense que ç’a été plus difficile pour mon frère quand je suis parti de la maison. Il avait 13 ans et il perdait son grand frère. J’étais seulement à une heure de route, mais je ne couchais plus à la maison et tout. Moi j’étais libre puis je vivais de belles expériences, alors je crois que c’était plus difficile pour lui de ne pas avoir son grand frère pour se baser dessus. J’ai joué 4 ans Junior, 10 ans professionnel aux États-Unis, donc maintenant on se réunit et on refait des choses qu’on faisait en bas âge, le hockey, la famille, les petites soirées films et jeux vidéos. On essaie toujours de se voir le plus souvent possible, pas seulement lui et moi, mais ma famille et ma soeur qui a toujours été bien impliquée dans le hockey. Pauvre elle! Elle nous a suivis beaucoup beaucoup! »
Alors qu’il jouait dans les rangs mineurs, Francis évoluait en tant que défenseur jusqu’à ses années Junior. Lorsqu’il fut repêché, il s’est transformé en attaquant et a continué son cheminement comme ailier.
Ayant joué 10 matchs dans l’uniforme des Stars de Dallas, dans la LNH, puis tout près de 600 parties dans la AHL, Francis revient finalement au Québec pour jouer dans la LNAH avec les Prédateurs de Laval, où il a reprit sa position naturelle durant quelques matchs afin d’aider l’équipe. La polyvalence du grand joueur l’aura sans aucun doute aidé à faire sa place. Il se qualifie d’un homme autant honnête sur la glace qu’avec ses parents, son frère et sa soeur et ses amis.
« Je trouve ça important, je suis chanceux d’avoir ce que j’ai. J’ai marié la femme de ma vie , avec qui j’ai eu trois beaux enfants. »
Dannick Lessard, #Warrior de longue date (493 combats dans sa longue et légendaire carrière) et maintenant de plus entraineur-adjoint, directeur-général et co-propriétaire des Prédateurs de Laval voit d’un bon oeil la réunion possible des deux frangins.
« C’était trop tard cette année pour que Mathieu entre dans l’alignement, puisqu’il devait reprendre le rythme et un bon entrainement. C’est un joueur travaillant du même type que Janneteau et Daunais. Il est très énergique, il travaille énormément et il avait des choses à se prouver. On va l’aider à se remettre en forme et revenir du bon bien en lui donnant les outils nécessaires. Comme les Oligny, un ne va pas sans l’autre… Et comme organisation, nous essayons de mettre les bons éléments sur le puzzle, comme atout au sein de l’équipe. À Laval, c’est une affaire familiale! »
Lessard, qui supporte cette dernière affirmation en étant lui-même très proche de ses joueurs, ne nie pas les chances de retrouver un second duo de frères dans son alignement dès l’an prochain et est même plutôt enthousiasmé par cette possibilité.
Hockeyment vôtre,
Carol-Ann Faubert