Pour Noël cette année, j’ai décidé de m’offrir une virée sportive new yorkaise. Il fut une période où il était très difficile de mettre la main sur des billets des parties des Rangers, mais en raison de leur reconstruction, c’est un peu plus accessible. Accessible, dans le sens de disponibilité, puisque d’un point de vue monétaire, bien qu’une tarification dynamique soit appliquée, ces billets sont parmi les plus chers (sinon les plus chers) de la ligue, en plus d’être accompagnés de frais de billetterie assez salés. Une fois mes billets achetés, je me suis demandé si je n’étais pas tombé sur la tête…
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Le Madison Square Garden vu de l'extérieur |
Le Madison Square Garden actuel est le quatrième du nom, même s’il n’est plus sur Madison Square. Il est situé en plein cœur de la Grosse pomme, dans le Midtown, au-dessus de la gare Penn Station. Inauguré en 1968, il s’agit maintenant du plus vieil aréna de la ligue et le seul qui ne porte pas le nom d’un commanditaire.
Comme le terrain sur lequel il est n’appartient pas à son propriétaire, il a été question à un moment de forcer sa reconstruction ailleurs pour permettre l’agrandissement de la gare, mais un plan a finalement été élaboré pour laisser l’aréna intact. À noter que son propriétaire (MSG Company, une compagnie cotée en bourse qui détient également les Rangers, les Knicks de la NBA et un réseau de câble) a tout de même investi plus d’un milliard de dollars pour le rénover entre 2011 et 2013.
D’une capacité de 18 006 pour le hockey, on y circule assez bien. Les sections du haut sur les côtés ont toutefois devant eux une passerelle qui obstrue la vue d’une partie du tableau, en plus de celle de l’emblématique plafond circulaire. Celles-ci ont été mises en place pour ajouter des sièges supplémentaires.
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Les allées sont larges et modernes |
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Du haut, une partie de la vue du tableau est obstruée |
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Le fameux plafond |
On y retrouve une variété de nourriture (on est à New York après tout…) et en plus de la bière, on peut se procurer une coupe de vin (pré-emballée!).
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Une coupe de vin pré-emballée |
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Première fois que je voyais un tableau qui indique le temps d'attente aux différents kiosques |
Dans la section où j’étais, il y avait sur le mur un encadré qui signale la victoire de 1994. L’équipe souligne d’ailleurs cette année le 25e anniversaire de cette rare victoire de la Coupe Stanley. Au cours de la soirée, on a aussi fait référence à la longue histoire de l’équipe sur le tableau indicateur, même si elle n’est pas si glorieuse. On nous a entre autres présentés Rodrigue Gilbert, qui était sur place ce soir-là.
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La fameuse Coupe de 1994 |
Au fil des ans, les Rangers ont honoré dix joueurs différents en retirant huit numéros, ce qui représente tout de même une moyenne de 2,5 joueurs par Coupe remportée. Comme c’est le cas pour les Canadiens, les joueurs des premières années sont absents. On retrouve entre autres la GAG Line (Ratelle, Gilbert et Hadfield) au complet et quatre joueurs qui y étaient en 1994 (Graves, Leetch, Messier et Richter).
Les Rangers partagent le MSG avec les Knicks de la NBA, une autre équipe prestigieuse qui n’a pourtant remporté que deux championnats depuis leur fondation en 1946. On y présente également une multitude de concerts, en plus d’avoir été le site de nombreux galas de lutte et de soirées de boxe.
Pour le match lui-même, on a annoncé une salle comble, bien qu’il y avait quelques bancs vides, principalement dans les sections du bas. (On peut supposer qu’il s’agissait de billets de saison déjà vendus.)
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Les rares bancs vides étaient en bas |
La foule était enthousiaste et ceux qui portaient les couleurs de leur équipe étaient nombreux. Les ?Let’s Go Rangers? ont été abondants et bruyants. Chris Kreider a suscité de l’espoir en marquant deux buts. Henrik Lundqvist a connu un solide début de match dans les buts et a même obtenu une passe sur le deuxième but de Kreider, mais il a permis à Zach Werenski d’égaliser la marque pour les Blue Jackets en fin de troisième. Une fois en prolongation, il n’a fallu que 31 secondes à Pierre-Luc Dubois pour refroidir l’atmosphère en donnant la victoire à Columbus.
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Il y avait beaucoup de Zuccarello, mais j'ai aussi vu un Gretzky, un Jagr et un Gilbert et des Brassard |