Calem Burger 25Stanley.com
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Le problème avec les rumeurs à propos de Pominville et Markov
Cet été, Marc Bergevin a certainement voulu améliorer sa formation. Visiblement, il n’a pas réussi. Certes, on ose croire que Keith Kinkaid fera un meilleur second que Niemi, mais cette signature ne fait pas du tricolore une équipe plus dangereuse.
Les signatures de Ben Chiarot, Nick Cousins et Phil Varone vont ajouter de la profondeur, mais ce n’est pas à ce niveau que les besoins du CH étaient les plus criants.
On se retrouve donc au début du mois de septembre avec un alignement qui en déçoit plusieurs. C’est alors qu’on entend les noms de Jason Pominville et Andrei Markov parmi les rumeurs de joueurs que le tricolore pourrait être tenté de mettre sous contrat, ne serait-ce que pour un an.
Un besoin d’expérience, vraiment?
Or, il faut se demander ce que Markov et Pominville apporteraient à la formation de Claude Julien. Est-ce que le CH, avec ces deux joueurs, a plus de chances de mettre la main sur la Coupe Stanley?
Non.
Ok, est-ce qu’avec Markov et Pominville, le CH a plus de chances de faire les séries? Certains pourraient être tentés de dire oui, en raison du bagage d’expérience de ces deux joueurs.
Le Canadien a-t-il à ce point besoin d’expérience pour aller chercher ces deux vétérans?
Shea Weber a disputé 925 matchs dans la LNH. Carey Price ? 624. Jeff Petry a joué 609 matchs et Brendan Gallagher 488. La prochaine rencontre de Paul Byron sera sa 420e.
Les trois meilleurs pointeurs du CH l’an dernier ont tous pris part à plus de 300 matchs dans la Ligue nationale.
- Max Domi (304)
- Tomas Tatar (507)
- Jonathan Drouin (322)
Le CH a présentement un bel équilibre au niveau de l’expérience/âge de ses meilleurs joueurs. Aucun des piliers du tricolore n’a plus de 34 ans. La majorité des joueurs vedettes du club ont entre 23 et 28 ans. C’est parfait.
Faire place aux jeunes
L’an dernier, le Canadien a osé laisser Jesperi Kotkaniemi disputer toute la saison à Montréal. L’expérience s’est révélée un beau succès. L’attaquant finlandais a terminé la saison avec 34 points. Il a pris du coffre et du repos durant l’été. On s’attend à un rôle accru ainsi qu’une production offensive supérieure cette saison.
L’an dernier, on n’a cessé de vanter les performances de Suzuki, Poehling, Brook, Romanov, Primeau et compagnie dans les rangs mineurs. Ajoutez à ça un Cole Caufield qui possède un talent de marqueur extraordinaire.
Avec tous ces espoirs de premier plan qui cognent à la porte, pourquoi voudrait-on boucher des trous avec des vétérans en fin de carrière?
Ne serait-il pas plus logique de donner une chance à un ou deux jeunes?
Ça tombe bien, le camp des recrues du tricolore s’amorce demain. Ce sera l’occasion parfait de scruter à la loupe les plus beaux espoirs de l’organisation et de décider lequel ou lesquels sont prêts à faire le saut dans la LNH.
Un meilleur timing
Des joueurs comme Pominville et Markov constituent des solutions à très court terme pour une équipe qui aspire à la Coupe Stanley en 2019-2020. Ce n’est visiblement pas le cas du tricolore.
Le Canadien pourrait toutefois être un prétendant sérieux d’ici 3-4 ans, à la condition qu’il développe bien ses Poehling, Suzuki et autres. Pour que ça se produise, ils doivent obtenir du temps de glace de qualité et des responsabilités chez les pros. Ils doivent venir se greffer au noyau de joueurs actuel qui arrive à maturité. Il faut bien les développer.
Si on ajoute des jeunes en pleine éclosion aux Domi, Tatar et Gallagher du club, on aura une excellente combinaison.
Aussi, il ne faut pas oublier que Weber et Price vieillissent et qu’il est bien difficile de prédire combien de bonnes saisons il leur reste. Il ne faut donc pas attendre que ces deux vétérans soient trop sur le déclin pour faire monter les beaux espoirs du club.
Le principal défi du Canadien est de réussir à mettre les Price, Weber, Domi, Gallagher, Poehling, Suzuki, Brook et cie au sein de la même formation et que tous soient en pleine possession de leurs moyens. Trop attendre réduirait la force de frappe de l’alignement et nuirait donc aux chances de revoir la Coupe Stanley à Montréal.