Les propriétaires et présidents des 18 formations de la LHJMQ vont procéder à un très important vote jeudi.

Ils décideront si oui ou non, le circuit Courteau abolira les bagarres à compter de la prochaine saison.

Pour que cette modification majeure aux règlements de la ligue soit effective, il faut que les deux tiers des membres votent en faveur de l’abolition.

Québec dit oui

Du côté de l’Assemblée nationale, le gouvernement Legault a fait savoir sa position sur cet enjeu.

La ministre et ex-patineuse de vitesse Isabelle Charest a déclaré mercredi qu’elle souhaitait que la LHJMQ deviennent la première ligue junior à interdire les bagarres. Selon celle qui a remporté trois médailles olympiques, il en va de la santé et la sécurité des joueurs du circuit Courteau. Isabelle Charest juge que les combats ne sont plus tolérables dans la LHJMQ.

De plus, la ministre se dit persuadée que les équipes ne vendront pas moins de billets si les bagarres sont abolies. Pour elle, les combats ne font pas partie de ce sport.

Enrico Ciccone est d’accord

Certains l’ont peut-être oublié, mais l’ancien dur à cuire de la LNH Enrico Ciccone est maintenant député libéral. Il est aussi porte-parole de l’opposition en matière de sports.

Mercredi, l’ex-hockeyeur a indiqué être sur la même longueur d’ondes qu’Isabelle Charest sur ce dossier. Selon lui, le temps des bagarres est révolu.

Enrico Ciccone s’explique mal qu’on soit de plus en plus sévère face aux coups à la tête, mais qu’on permette à deux joueurs de se taper sur la figure. Il est d’ailleurs d’avis que la LNH devrait éventuellement suivre le pas et interdire les bagarres.

Le Montréalais sait de quoi il parle: il a jeté les gants quelques fois au cours de sa carrière. En 374 matchs dans la LNH, Ciccone a passé 1469 minutes au banc des punitions.

Dans la LHJMQ, il a cumulé 840 minutes de pénalité en 159 rencontres.

L’ancien homme fort estime qu’il a subi plusieurs commotions cérébrales qui n’ont pas été diagnostiquées. Enrico Ciccone avoue qu’il se lève parfois le matin en se demandant s’il perdra la mémoire.