Ce dimanche un reportage sur la défaite du Kenya (2-1) rapporte que les Comores ont présenté une liste de joueurs positifs à la COVID-19 incluant le capitaine de la sélection, Victor Wanyama. Le milieu de l’Impact de Montréal a tout de même participé à la rencontre.

Toujours selon les propos rapportés par Kiplagat Sang sur le site Goal, le président de la Fédération kényane de football, Nick Mwendwa, a allégué que les Comores ont utilisé de sales tours contre les Harambee Stars lors du séjour de la sélection du Kenya à Moroni.

«?Ils n’avaient même pas de kits de test appropriés et les kits disponibles avaient déjà expiré parce que la date d’expiration était 2019. Nous avons porté plainte auprès de la Confédération africaine de Football?», a-t-il déclaré.

«?Nous avons finalement accepté de tester, mais alors que le match était sur le point de démarrer, l’entraineur adjoint Ken Odhiambo est venu me voir et m’a dit que les résultats étaient sortis et que quatre de nos joueurs étaient positifs pour COVID-19.?»

Le chef local de la Fédération Africaine a également affirmé que les kits de test étaient défectueux et ont produit des résultats qui ont montré que le capitaine Victor Wanyama était positif à COVID-19.

«?On nous a demandé l’exécution du test COVID-19, avant que quiconque monte à bord de l’avion, ce que nous avons fait jeudi et nous étions tous négatifs.

«?Mais j’avais senti quelques sales tours de la part des Comores. Ils sont venus la veille du match [le premier match à Nairobi] et nous devions les tester 24 heures avant le match.

«?Ce n’était pas possible et nous avons simplement demandé leurs certificats qui contenaient les résultats des tests qu’ils avaient effectués chez eux.

«?Nous sommes arrivés dans la matinée et personne n’est venu nous voir et ils ont attendu que lors de la réunion d’avant-match, ils aient soulevé les problèmes du test COVID-19.?»

Mwendwa a déclaré que les pressions concernant les tests du COVID-19 s’étaient prolongées au point qu’elles ont presque forcé l’annulation du match.

«?Leur secrétaire général avait dit à la CAF qu’ils n’avaient qu’un seul hôpital dans le pays et que tous les tests devaient être effectués là-bas. La surprise était que personne ne travaillait dans cet hôpital samedi et dimanche?», a ajouté Mwendwa.

«?Avant de nous coucher au fond de la nuit, j’ai été réveillé par nos officiels qui ont dit que les Comores exigeaient que tous les joueurs soient testés.

«?Ils sont revenus le matin et ont dit que s’il n’y avait pas de tests, le match n’allait pas être joué, mais nous avons protesté parce que je savais que c’était les sales tours que j’avais anticipés », a poursuivi Mwendwa.

«?En regardant la liste, Victor [Wanyama] était deuxième et à ce moment-là, j’étais convaincu des jeux sales de leur part. J’ai insisté sur le fait que nos joueurs étaient négatifs et leur ai demandé de me lister trois hôpitaux où les tests avaient été effectués.»

«?J’étais prêt à ce que le match ne soit pas joué même si nous devions leur donner une chance. Heureusement, la CAF a appelé et a déclaré que nos certificats étaient valides et que c’est ainsi que le jeu a été retardé et finalement joué.?»

Victor Wanyama, l’ombre d’un doute

L’Impact jouait le vendredi 20 novembre, alors que le match de qualification à la Coupe d’Afrique des Nations du Kenya se déroulait le 15 novembre. 

Toute la semaine, la nouvelle de la présence de Victor Wanyama a été discutée auprès du directeur sportif, Olivier Renard, et de l’entraineur-chef, Thierry Henry. 

En effet, la Major League Soccer a annoncé prendre des arrangements avec les clubs affectés par les absences internationales pour effectuer des rapatriements. 

L’enjeu était triple pour la Major League Soccer. Tout d’abord de préserver la partialité des séries éliminatoires envers les équipes affectées par les convocations internationales, ensuite d’assurer un retour suffisamment rapide aux États-Unis pour les joueurs et enfin de modifier les conditions de la quarantaine pour un retour au jeu immédiat des joueurs concernés.

Malgré tout, la veille du match les informations communiquées par l’Impact de Montréal indiquaient que le joueur désigné n’a pas pu revenir à temps pour participer au match.

Le détail de cette absence est pour l’instant inconnu, est-ce que la ligue a pu trouver un vol pour le joueur, celui-ci a-t-il manqué le départ, est-ce que les conditions étaient réunies pour assurer un retour au jeu?? Un test positif aurait assurément condamné le joueur à manquer le match de séries.

Rien n’est très clair sur la situation et cela entrouvre la porte à des explications plus ou moins saugrenues sur les motivations de la ligue ou même du joueur. 

De quoi apporter un brin de frustration supplémentaire aux partisans de l’Impact qui ont vu leur club éliminé à la dernière seconde de leur rencontre face au New England Revolution.