Guillaume Quirion
Published on Thursday, June 23, 2016
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Nordiques, NOT NOW!
Hier, la LNH a mis fin à son processus d’expansion en accordant une nouvelle franchise à Las
Vegas et en mettant la candidature de Québec de côté pour l’instant.
Les raisons évoquées sont la faiblesse du dollar canadien, le
déséquilibre des conférences et la trop grande dilution des équipes actuelles.
Croyez-vous que ces arguments sont valables?
Faiblesse du dollar
Le président et chef de la direction de Québécor, M. Pierre Dion, a confirmé que la LNH ne s’était jamais
informé à savoir si l’entreprise était toujours prête à verser les 500 M$ US,
soit entre 650 M$ et 700 M$ CAN. Puisqu’ils ne se sont pas rendus à cette
étape des discussions, il faut croire que ce n’est pas un facteur aussi
important qu’ils le disent. Car, quel est le problème de volatilité du taux de
change si Québécor était prêt à payer les 500 M$ US exigé par la LNH? La
volatilité du taux de change était un élément connu de la LNH et il sera
toujours présent. Si la LNH ne voulait pas d’une équipe canadienne en raison du
taux de change, pourquoi ne l’a-t-elle pas indiqué au départ?
Déséquilibre des conférences
Jusqu’à aujourd’hui, jamais la LNH n’avait mentionné que la localisation des villes
candidates pourrait poser problème. Pourquoi est-il soudainement si compliqué
de créer un calendrier avec 17 équipes dans l’est et 15 dans l’ouest? Et si
c’est vraiment le cas, ont-ils analysé la possibilité de transférer un club de
l’est vers l’ouest ou de faire évoluer Québec dans l’ouest pour rééquilibrer le
tout? À 500 M$ de coût d’entrée, on aurait certainement pu se forcer à trouver
une solution. Encore une fois, le nombre d’équipe dans chaque conférence était
un fait connu de la LNH au début du processus. Si c’était un enjeu aussi
déterminant, pourquoi la LNH n’a-t-elle pas invité seulement les villes de l’ouest
à soumettre leur candidature?
Dilution des équipes actuelles
Les directeurs généraux ne voulaient pas se départir de deux joueurs la même année au profit
des équipes d’expansion. Si la candidature de Québec était aussi
impressionnante aux dires des gouverneurs, pourquoi ne pas avoir étalé sur 2
ans l’arrivée des deux équipes, Las Vegas en 2017-2018 et Québec en 2018-2019
et ainsi limiter l’impact de la dilution à court terme? Je suis convaincu que
si Seattle avais soumis sa candidature, il n’y aurait pas eu de problème à
attribuer deux nouvelles équipes d’expansion la même année.
Québec partait avec 3 prises
Alors que Québec croyait répondre aux 3 principales exigences connues de la LNH (avoir un
amphithéâtre moderne aux standards de la LNH, un propriétaire de confiance aux
poches creuses et un bon marché de hockey), elle apprend au fil d’arrivée
qu’elle ne répond pas à 3 critères plus important qui lui étaient inconnus et
pour lesquels elle n’avait aucun contrôle. Il fallait être une ville américaine
attrayante de l’ouest. La partie était jouée avant même qu’elle ne débute.
FUTUR INCERTAIN
Le retour des nordiques est-il possible? Oui, le jour où la LNH aura besoin de transférer rapidement un club de l’est en difficulté. Sinon il faut oublier les plans d’expansion. La prochaine expansion sera encore une ville de l’ouest américain.
LA VÉRITÉ
Les 3 raisons hors contrôle du refus, les bons mots à l’endroit de Québec, le temps de parole accordé à Québécor lors de la conférence de presse et la porte qui est laissée entre-ouverte pour un éventuel retour des Nordiques sont des bonnes stratégies utilisées par la LNH pour faire avaler la pilule et bien paraître. En réalité, la LNH n’a jamais eu l’intention de ‘’donner’’ un club d’expansion à Québec. Elle croyait recevoir beaucoup plus de candidatures en provenance des villes américaines et souhaitait y ouvrir deux nouveaux marchés. Elle s’est servi de l’intérêt de Québec pour faire augmenter les enchères. Elle sait trop bien que le marché de Québec est déjà acquis et que, par conséquent, le potentiel de croissance des revenus est très limité.
La vérité, c’est que Québec est la roue de secours de la LNH.
FUTUR INCERTAIN
Le retour des nordiques est-il possible? Oui, le jour où la LNH aura besoin de transférer rapidement un club de l’est en difficulté. Sinon il faut oublier les plans d’expansion. La prochaine expansion sera encore une ville de l’ouest américain.
LA VÉRITÉ
Les 3 raisons hors contrôle du refus, les bons mots à l’endroit de Québec, le temps de parole accordé à Québécor lors de la conférence de presse et la porte qui est laissée entre-ouverte pour un éventuel retour des Nordiques sont des bonnes stratégies utilisées par la LNH pour faire avaler la pilule et bien paraître. En réalité, la LNH n’a jamais eu l’intention de ‘’donner’’ un club d’expansion à Québec. Elle croyait recevoir beaucoup plus de candidatures en provenance des villes américaines et souhaitait y ouvrir deux nouveaux marchés. Elle s’est servi de l’intérêt de Québec pour faire augmenter les enchères. Elle sait trop bien que le marché de Québec est déjà acquis et que, par conséquent, le potentiel de croissance des revenus est très limité.
La vérité, c’est que Québec est la roue de secours de la LNH.