À la suite du premier 5 ans de Marc Bergevin avec le CH et les déboires de l’équipe depuis le début de la saison, j’ai voulu évaluer la situation. Dans les prochains jours, vous pourrez voir l’évaluation que je fais du travail, non pas de Marc Bergevin, mais aussi de toute l’organisation lors de la période entre son embauche le 2 mai 2012 et aujourd’hui, cinq ans plus tard. Voici la troisième partie : les bons et mauvais coups de Marc Bergevin.

Bonne lecture.

Depuis son arrivée, le Canadien de Montréal sous Marc Bergevin a changé plusieurs fois de visages, mais le constat est demeuré le même. Marc Bergevin n’a jamais été capable d’améliorer significativement son équipe qui fait du surplace. Voici une petite analyse des mouvements de personnel sous Bergevin.

Ses bons coups

• Resignature de Carey Price (6 ans, 39 M$) et de Max Pacioretty (6 ans, 27 M$) dès son embauche. Ces deux signatures sont jusqu’à maintenant des aubaines qui ont permis à Marc Bergevin de stabiliser l’organisation.
• Erik Cole vs Michael Ryder et un choix de 3e ronde : Bergevin a démontré qu’il pouvait se débarrasser d’un lourd contrat contre un joueur de location
• Raphaël Diaz vs Dale Weise : Dale Weise a rendu de fiers services à l’équipe avant d’accepter un contrat avec les Flyers de Philadelphie en 2016.
• Sebastian Collberg et un choix de 2e ronde vs Thomas Vanek et un choix de 5e ronde : Thomas Vanek est venu donner un énorme coup de main en fin de saison, mais ses séries ont sonné la fin de son association à Montréal
• Josh Gorges vs choix de 2e ronde : encore une fois, Bergevin s’est libéré d’un contrat devenu un boulet
• Travis Moen vs Sergei Gonchar : spécialisé de Bergevin se libéré de lourd contrat contre de l’utilité. Cette transaction a tout de même eu plus d’impact que celle impliquant Rene Bourque et Bryan Allen.
• Brian Flynn et Torrey Mitchell vs un choix de 5e ronde, un choix de 7e ronde et Jack Nevins
• Jeff Petry vs un choix de 2e et de 4e ronde : Cet échange a permis d’ajouter un défenseur top-3 ainsi que de paver la voie à une signature avant le 1er juillet 2015.
• Paul Byron réclamé au ballottage le 6 octobre 2015 (il est au 3e rang des meilleurs buteurs de l’équipe avec 35 buts depuis son acquisition)

De la profondeur, toujours de la profondeur
La plus grande qualité et par le fait même, le plus grand défaut de Marc Bergevin est d’aller chercher des joueurs de profondeur qui ont un impact très limité autant dans la AHL qu’avec le Canadien. Les Drewiske, DeSantis, Desjardins, Thomas, Parros, Czarnik, Weaver, Dubnyk, etc.

De plus, il tente de réparer ses erreurs, et ce, sans réel succès, par exemple cette suite de transactions : Jiri Sekac contre Devante Smith-Pelly, qui lui, a été échangé contre Stéfan Matteau.

Le cas P.K. Subban
S’il y a bien un cas que Marc Bergevin et le management de l’équipe ont mal digéré, c’est bien celui de P.K. Subban.

À son arrivée, Bergevin avait réussi à faire signer une entente de transition de deux ans à Subban en vue d’un plus gros contrat en 2014.

La tournure de l’histoire a été faite en sorte que Bergevin, avec la pression de Geoff Molson, a dû se résoudre à signer Subban alors que le processus d’arbitrage battait son plein. Un contrat de 8 ans, 72 M$ incluant une clause de non-mouvement qui devenait active dès le 1er juillet 2016.

Subban devenait un cas problématique à l’intérieur d’une organisation plutôt conservatrice vis-à-vis sa personnalité extravertie et a pris le chemin de Nashville tout juste avant que la clause de non-mouvement devenait active. Le vétéran Shea Weber a fait le chemin inverse.

L’histoire continue de s’écrire alors qu’à sa première saison à Nashville, Subban a réussi à se rendre avec son équipe en finale de la Coupe Stanley pendant que Weber voyait son équipe s’incliner contre les Rangers de New York en première ronde.

«ON A UNE MEILLEURE DÉFENSIVE QUE L’AN DERNIER» – 11 septembre 2017
Marc Bergevin mentionnait dès le début du tournoi de golf de l’équipe le 11 septembre que l’équipe avait une meilleure défensive que l’an dernier. Cette défensive qu’il a complètement changée cette saison. Dehors les Markov, Emelin, Beaulieu. Bienvenue, les Alzner, Morrow, Streit. Une chance qu’une perle s’est démarquée (Victor Mete), car la défensive serait encore plus chancelante. Tout ça, combiné avec la perte d’Alex Radulov a fait mal à l’équipe jusqu’à maintenant.

C’est un peu comme l’échange de impliquant Jonathan Drouin et Mikhail Sergachev. Lequel des deux serait le plus utile à l’équipe présentement? Il est difficile d’y répondre, car les deux positions étaient les talons d’Achille.

Toute cette analyse pour arriver à la conclusion que les mouvements de personnel de Marc Bergevin, à preuve du contraire, n’ont pas permis à l’équipe de progresser, mais de se positionner parmi les « bonnes » équipes et non pas monter la marche menant vers le statut d’équipe d’élite.

Dans le prochain et dernier article de cette série, il sera question des résultats obtenus par l’équipe mise en place de Marc Bergevin.