Luc Jr. Beauchamp Passion Hockey
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5 ans de CH et de Bergevin – #1 Structure organisationnelle
À la suite du premier 5 ans de Marc Bergevin avec le CH et les déboires de l’équipe depuis le début de la saison, j’ai voulu évaluer la situation. Dans les prochains jours, vous pourrez voir l’évaluation que je fais du travail, non pas de Marc Bergevin, mais aussi de toute l’organisation lors de la période entre son embauche le 2 mai 2012 et aujourd’hui, cinq ans plus tard.
Bonne lecture.
Le 2 mai 2017, le Canadiens de Montréal rencontre les médias afin d’annoncer qui succédera à Pierre Gauthier comme directeur général, lui que Geoff Molson a congédié quelques semaines auparavant.
Le choix de Geoff Molson et de son conseiller spécial, Serge Savard, a été Marc Bergevin. L’ancien défenseur était l’homme tout désigné, lui qui a fait ses classes chez les Blackhawks de Chicago, remportant la Coupe Stanley lors de son passage.
Dès son embauche, Marc Bergevin disait être prêt pour ce travail.
« Je suis sûr que je suis prêt. Si je n’étais pas prêt, je ne serais pas assis ici aujourd’hui. L’inconnu ne me fait pas peur. Je vais m’entourer des personnes qui vont m’aider à prendre de bonnes décisions. Oui, j’étais nerveux quand je suis rentré ici, mais là je me sens bien ».
C’est bien beau s’entourer de gens dans une structure décisionnelle, mais de combien de personnes ? À quel poste ? Est-ce qu’une structure organisationnelle aussi grosse que celle du Canadiens est gage de succès? Voyons voir.
38 personnes occupent un poste dans le personnel hockey de l’équipe en 2017 !
6 entraîneurs (Claude Julien, Kirk Muller, Dan Lacroix, Jean-Jacques Daigneault, Stéphane Waite et Mario Leblanc)
7 aux opérations hockey (Marc Bergevin, Rick Dudley, Scott Mellanby, Trevor Timmins, Martin Lapointe, Larry Carrière, John Sedgwick)
3 au développement (Rob Ramage, Francis Bouillon, Vincent Riendeau)
6 dépisteurs professionnels (Eric Crawford, Scott Masters, Reid Simpson, Dave Starman, Sean Burke et David MacLean)
16 dépisteurs amateurs (Shane Churla, Donald Audette, Alvin Backus, Elmer Benning, Serge Boisvert, Bobby Kinsella, Michael Krupa, Hannu Laine, Matt Turek, Steve Ludzik Jr., Ken Morin, Christer Rockstrom, Artem Telepin, Pat Westrum, Andy Bezeau et Vic Posa).
Est-ce que Marc Bergevin s’est trop entouré ?
Je me pose cette question, car au fil des années, Marc Bergevin s’est adjoint de deux assistants au DG soit Scott Mellanby et une promotion à Trevor Timmins, Rick Dudley a été embauché 4 jours plus tard que Bergevin. Est-ce que Dudley, Mellanby et Timmins ont leur mot à dire lors des décisions, est-ce que Bergevin les consulte aussi souvent ? Est-ce que le personnel d’entraîneurs a leur mot à dire ? Difficile à croire que Bergevin ait besoin de tout ce monde afin de prendre les décisions surtout celles qu’il a prises au cours du dernier été.
Coaching : la faute de Claude Julien ? Pas tout à fait.
L’entraîneur-chef du Canadiens est plus souvent interviewé et a plus de poids médiatique que le premier ministre du Québec, et ce, peu importe le moment.
C’est pourquoi il est difficile d’évaluer le travail de Claude Julien depuis son retour à Montréal. Certes, il fait avec les joueurs qu’il a sous la main et ne peut en faire plus que ce que le DG lui donne comme outils, surtout quand le DG décime la moitié de la brigade défensive en un seul été !
L’an dernier, Julien a paraphé un contrat de 5 ans bon pour 5 M$ par saison. Je suis loin de vouloir lui lancer la pierre dès maintenant et lui laisser le temps de s’intégrer et s’acclimater à sa nouvelle équipe. Il a l’expérience pour mener Montréal à la victoire, lorsqu’il aura les outils pour le faire.
Est-ce que Dan Lacroix et Jean-Jacques Daigneault sont les hommes de la situation ?
Une chose que je me question cependant est pourquoi avoir gardé les adjoints de Michel Therrien et ne pas avoir embauché ses propres adjoints? Est-ce que c’était une obligation de Marc Bergevin de les garder en poste ?
Je n’ai pas à me questionner sur les choix de Stéphane Waite et de Kirk Muller, car ce sont des hommes qui sont à leur place dans cet organigramme. Par contre, celle de Daigneault et de Lacroix est à revoir. Est-ce que le bilan de J.J. Daigneault avec les défenseurs de l’équipe est si bon que ça ? Est-ce que la présence de Dan Lacroix sur la passerelle est indispensable à Claude Julien ? Beaucoup de questions, peu de réponses satisfaisantes. Ces décisions auraient dû avoir eu lieu l’été dernier, mais il en fut autrement.
En terminant, il est difficile de dresser un bilan sur l’organigramme hockey en tant que tel. Est-ce qu’il pourrait être plus épuré ? Aucune idée, du moins du côté coaching, des changements auraient dû être fait et ne l’ont pas été.
Pour le recrutement et le développement des joueurs, ce sera le sujet du prochain article.