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Daniel Vanier
Fanadiens
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Les grandes transactions du passé: Un petit geste anodin qui est devenu un coup de maître!
Daniel Vanier - Fanadiens.com
Bienvenue à nouveau dans la chronique les grandes transactions du passé! Cette chronique a pour but d’effectuer un retour sur certaines transactions qui, pour une raison ou une autre, ont marqué l’histoire de la Ligue nationale de hockey.
Aujourd’hui, nous allons nous remémorer un des meilleurs coups de Serge Savard.L’ancien directeur général du Canadien a aussi eu de la chance dans cette histoire. Ce n’était pas un coup planifié longuement à l’avance, à l’image des stratégies machiavéliques du rusé renard qu’était Sam Pollock. C’était un petit geste anodin qui s’est finalement transformé en véritable coup de maître!
Le départ de Robert Picard
Robert Picard jouait avec les Maple Leafs de Toronto avant de rejoindre les Canadiens de Montréal dans un échange impliquant Michel Larocque.
Le 4 novembre 1983, Savard échangeait Picard à son homologue et ami John Ferguson, des Jets de Winnipeg, en retour d’un choix de troisième ronde. Au départ cela ressemblait à une transaction banale. Ce n’était pas un coup qui faisait frémir les fans du CH.
Huit mois plus tard, le Canadien repêchait au 51e rang un certain gardien des Bisons de Granby avec ce choix obtenu des Jets. Un dénommé Patrick Roy, qui allait à jamais immortaliser le numéro 33 avec le Canadien de Montréal!
Robert Picard a été échangé 3 fois contre des gardiens
Natif de Montréal, le défenseur Robert Picard connut une belle carrière dans la LNH. Il fut un choix de 1re ronde des Capitals de Washington, 3e au total en 1977. Il avait aussi été choisi en 4e ronde par les Nordiques de Québec la même année dans l’Association mondiale de hockey. Picard avait signé un contrat avec les 2 formations! L’AMH a finalement fait annuler son contrat avec les Nordiques pour éviter de se retrouver en cour.
Picard a finalement du opté pour les Capitals de Washington et la LNH.Il a disputé 3 saisons avec ceux-ci, obtenant au passage sa saison la pus productive en 1978-79 avec 21 buts et 44 passes pour 65 points. Il fut ensuite échangé aux Maple Leafs (principalement contre Mike Palmateer), mais aboutit à Montréal avant la fin de la saison, encore en échange d’un gardien, Michel Larocque.
En novembre 1983, il fut donc échangé aux Jets en retour d’un troisième choix au repêchage. Ce choix comme vous le savez maintenant, fut utilisé pour sélectionner un autre gardien, Patrick Roy, des Bisons de Granby. C’était donc la 3e fois que Picard se faisait échangé contre un cerbère?!
Après un peu plus de deux saisons avec les Jets, Picard fini enfin par porter l’uniforme des Nordiques, alors qu’il fut transigé en retour du défenseur et capitaine Mario Marois.Il passa 4 années à Québec avant de passer aux Red Wings de Détroit avec lesquels il disputa 20 matchs avant de décider de prendre sa retraite.
Robeert Picard aura donc disputé un total de 899 parties. Il a terminé avec une fiche en carrière de 104 buts, 319 passes pour 423 points. À ses statistiques on peut aussi ajouter un joli total de 1025 minutes de pénalité. Picard ne craignait pas de jeter les gants comme en font foi ses 5 saisons avec plus de 100 minutes de pénalité.
Patrick Roy
Je ne crois pas que j’ai vraiment besoin de vous faire un résumé de la carrière de Patrick Roy!
Je vais seulement repasser sur ses plus grands faits d’armes. Patrick Roy a gagné deux coupes Stanley avec le Canadien et deux autres avec l’Avalanche pour un total de quatre coupes Stanley. Il a aussi gagné trois fois le trophée Vézina et trois trophées Conn Smythe.
Le 28 juin 2006, Patrick Roy a été sélectionné pour être intronisé au temple de la renommée du hockey. Son intronisation a eu lieu le 13 novembre 2006 lors d’une cérémonie au Centre Air Canada, quelques minutes avant un match entre les Canadiens et les Maple Leafs de Toronto.
Le 22 novembre 2008, son chandail, le numéro 33, a été retiré par les Canadiens de Montréal .
Le pire dans tout cela c’est que Roy a été le troisième gardien choisi cette année-là. Craig Billington a été le premier, au 23e rang, repêché par les Devils du New Jersey. À la fin de la deuxième ronde,un dénommé Darryl Raugh a été choisi par Edmonton, au 51e rang.
Serge Savard a eu le mérite d’avouer dans une entrevue avec Mathias Brunet de La Presse qu’il a joué de chance dans cette transaction :
«Je n’ai pas fait l’échange dans le but d’aller chercher Roy, je ne suis pas un devin tant que ça, mais j’ai toujours aimé accumuler les choix au repêchage.John Ferguson m’a toujours dit par la suite qu’il aurait pris Patrick Roy en troisième ronde s’il avait encore eu ce choix. Mais il ne savait pas qui j’allais prendre avec son choix. On l’aimait beaucoup, on aimait sa rapidité, mais on ne voyait évidemment pas à l’époque un futur membre du Temple de la renommée!»
Le meilleur repêchage de l’histoire du Canadien?
Le repêchage de 1984 est mémorable! C’est probablement le meilleur de l’histoire du Canadien!
Savard, son bras droit André Boudrias et les recruteurs du Canadien avaient en effet repêché Petr Svoboda et Shayne Corson en première ronde, Stéphane Richer en deuxième et Patrick Roy en troisième. Les quatre ont disputé plus de 1000 matchs dans la Ligue nationale de hockey. Ce qui est plus qu’excellent!
Disons que repêcher la même année un bon défenseur offensif, un power forward capable d’évoluer sur le top 6, un marqueur de 50 buts et un gardien numéro 1 vedette, ça change l’image d’une équipe!
Le facteur francophone était important à l’époque
Serge Savard est surtout heureux d’avoir pu soutirer deux excellents joueurs francophones sous le nez de ses grands rivaux, les Nordiques de Québec, qui eux ont repêché Trevor Stienburg (15e) et Jeff Brown (36e) dans les deux premières rondes.Regardez ici ce qu’il avait confié à Mathias Brunet:
«Cette année-là, j’ai interchangé mes choix avec les Blues de Saint-Louis pour repêcher avant Québec à chaque ronde. Si je n’avais pas fait ça, je suis convaincu qu’ils auraient pris Richer en deuxième ronde. Les Nordiques étaient populaires, et on voulait quand même rester l’équipe du Québec.»
Bref, ce fut de la chance, mais aussi du travail acharné de la part d’un DG qui tenait à tout prix à ce que le Canadien demeure compétitif. Savard a simplement récolté les fruits d’un dur labeur!
Bravo Serge Savard!
J.espère que vous avez eu autant de plaisir à lire cette chronique que moi j’en ai eu à l’écrire! J’adore faire un retour dans le passé avec ces grandes transactions. Cela me rappelle de beaux souvenirs!
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Crédit photo : Balle Courbe, ebay.com, Bruce Bennet de Getty Images, Le Journal de Montréal et Hockey le Magasine.
Sources: Mathias Brunet de La Presse, Balle Courbe et Wikipedia.
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