Raysheppard La Vie Est Une Puck
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Les équipes de la ECHL - 3e partie
Allons-y donc...sd
Si vous avez raté le début, cliquez ici pour la 1re et ici pour la 2e partie.
19. Cherokees de Knoxville (1988-1996) |
20. Pee Dee Pride (1997-2003, 2004-2005) |
Les Cherokees déménagèrent ensuite dans la ville de Florence en Caroline du Sud pour la saison 1997-98 et se renommèrent sous le surnom du «Pee Dee Pride». Pee Dee étant une région de cet état, nommée à partir d'une tribu amérindienne.
Comme les Cherokees, il n'y a pas grand chose d'extraordinaire à raconter sur ce club, exceptée la présence de l'ancien des Saguenéens Allan Sirois dans ses rangs durant la majorité de son histoire. Avec 594 points en 687 matchs (9e de l'histoire), Sirois est un des meilleurs joueurs de l'histoire de la ECHL, étant élu au temple de la renommée de cette ligue en 2016. Vous le voyez sur la photo en compagnie de Jack Capuano, futur entraîneur des Islanders.
Sirois ne put pourtant pas assurer la survie du Pride, qui passa d'une moyenne de plus de 5000 personnes par match à ses débuts à seulement 2500 durant ses dernières années. La franchise cessa ses activités après la saison 2004-05.
21. Florence Pride (2003-2004) |
22. Monarchs de Greensboro (1989-1995) |
Si à présent dans la série on a parlé de beaucoup d'équipes fiasco ou peu mémorables, il faut aussi se concentrer sur les succès de la ECHL et lors des premières années de la ligue, ces succès étaient particulièrement concentrés dans l'état de la Caroline du Nord, un signe avant-coureur des choses à venir dans cette région pour le hockey professionnel...
Les Monarchs de Greensboro sont un bon exemple de ces histoires de succès et ce dès leur première saison en 1989-90 où ils remportèrent le championnat de la coupe Riley contre leur rivaux du même état, les Thunderbirds de Winston-Salem (voir première partie). C'est d'ailleurs le futur gardien de la LNH Wade Flaherty qui fut nommé joueur le plus utile pour les Monarchs durant ces séries.
Les Monarchs furent donc un succès sur la glace et au guichet, s'attirant de nombreux spectateurs (moyenne de 6000) qui appréciaient ces rivalités et nombreuses bagarres lors des matchs contre les Thunderbirds et autres équipes de leurs états voisins du sud. Leur aréna, le Greensboro Coliseum, fut agrandi en 1995 jusqu'à pouvoir accueillir 21,000 spectateurs, soit un aréna de classe LNH. Ces succès attirèrent inévitablement l'attention des niveaux supérieurs, la AHL et éventuellement la LNH.
Un match typique des Monarchs |
Les proprios des Monarchs sautèrent sur l'occasion et obtinrent une franchise d'expansion dans la AHL qu'ils nommèrent les Monarchs de la Caroline. La AHL tentait alors un retour dans le sud, n'ayant pas tenté de s'y installer depuis quelques équipes éphémères en Floride dans les années 70. Les proprios des Monarchs croyaient spécialement que les fans allaient apprécier le calibre de jeu supérieur et le jeu plus propre de la AHL.
Cependant ce n'était pas le cas. Les nouveaux «Monarchs» version AHL attirèrent 2000 fans de moins en moyenne que ceux de la ECHL. Ces fans n'apprécièrent pas vraiment le niveau de jeu plus clean et s'ennuyaient des bagarres plus nombreuses alors que la AHL avait une moyenne de minutes de pénalités par match de 23 minutes comparé aux 39 minutes de la ECHL. Les rivalités sudistes étaient aussi disparues alors que le plus proche adversaire des Monarchs était désormais Baltimore au Maryland soit à quelques 6 heures de route. Cela causa également davantage de frais de transport à l'équipe...
De plus, la ECHL n'étant par encore totalement considérée comme ligue de développement, les fans s'attachaient à leurs joueurs, qui pouvaient rester en place de nombreuses saisons. Les joueurs de la AHL, leur étant d'abord étrangers, leur paraissaient frileux et peu enclin à se blesser ou vouloir demeurer à Greensboro, attendant davantage un appel de la LNH que leur anciens combattants de la ECHL.
Bref l'expérience AHL ne fut pas un succès pour les Monarchs mais leurs proprios s'en sortirent finalement assez bien puisqu'au même moment, les Whalers de Hartford étaient sur leur départ du Connecticut et élurent leur destinée sur la ville de Raleigh en Caroline du Nord, site d'une autre équipe victorieuse de la ECHL (qu'on reverra plus tard) qui prouva que ce marché était viable pour la LNH. Toutefois, le nouvel aréna de Raleigh n'allait pas être prêt avant la saison 1999-2000 et donc les nouveaux Hurricanes de la Caroline optèrent de jouer leurs deux premières saisons dans l'énorme aréna de Greensboro.
Cependant, les Monarchs détenaient la priorité sur l'aréna et refusèrent de quitter sans compensation. Les Hurricanes durent donc débourser 350,000$ pour assurer le départ des Monarchs qui déménagèrent à New Haven pour la saison 1997-98.
Le Greensboro Coliseum, domicile temporaire des Hurricanes de 1997 à 1999 |
Concernant l'ancienne incarnation des Monarchs dans la ECHL, cette franchise fut simplement dissoute en 1995, sans transfert dans une autre ville.
Lors du départ des Hurricanes à Raleigh en 1999, une nouvelle franchise de la ECHL élut domicile à Greensboro, les Generals, mais ça on le verra aussi dans une autre partie...
23. Admirals d'Hampton Roads (1989-2000) |
Un autre histoire de succès dans la ECHL avec les Admirals d'Hampton Roads, la meilleur équipe de la première décennie de la ligue avec trois championnats (1991, 1992 et 1998).
En fait, le succès des Admirals est aussi un parallèle du succès de cette nouvelle ligue qui prospéra rapidement et s'éloigna de plus en plus de ses racines obscures et broche à foin dans les ACHL et SHL discutées auparavant.
Les Admirals furent créés lorsqu'un exécutif du baseball majeur du nom de Blake Cullen décida de tenter sa chance dans un autre sport. Il lorgna du côté de cette nouvelle ECHL en organisant d'abord un match d'exhibition à Norfolk en Virginie entre les Thunderbirds de la Caroline et les Lancers de Virginie durant la première saison d'existence de la ECHL. Le match attira plus de 5000 fans et aux vues de ce succès, le commissaire Pat Kelly offrit à Cullen d'implanter une franchise d'expansion à Norfolk sans avoir de débourser de frais d'entrée. Cependant d'autres hommes d'affaires flairant l'occasion présentée par ce match, offrirent 25,000$ à Kelly pour avoir les droits territoriaux sur cette région nommée «Hampton Roads». Kelly voulait toutefois garder sa parole envers Cullen et lui offrit d'égaler l'offre et d'avoir ainsi la première option sur ce marché.
Les Admirals furent donc fondés et allaient occuper ce riche et populeux marché d'Hampton Roads (1.7 million d'habitants dans l'agglomération). Ils devinrent la franchise phare de la ECHL, établissant de nouveaux standards dans cette jeune ligue où les assistances, autrefois considérées bonnes à 2000 personnes par match, allaient désormais décupler et rien en bas de 3000 ne deviendra acceptable, ce qui mena éventuellement à la position que la ECHL occupe désormais.
Les Admirals champions de la coupe Kelly de 1998 |
Comme les Admirals étaient la plus riche et plus prédominante des équipes de la ECHL, ils se permirent un grand coup au niveau de leur entraîneur en chef avec le légendaire John Brophy, joueur-entraineur de longue dates dans l'ancienne EHL dans les années 50 à 70 et ensuite entraîneur dans plusieurs ligues dont 5 ans avec les Maple Leafs durant les années 80. Brophy fut en place à Hampton Roads durant l'entièreté de cette franchise dans la ECHL, menant l'équipe à ce record de 3 championnats, un fait seulement égalé par deux autres clubs, et ne ratant jamais les séries.
Au niveau du développement, le club fut particulièrement efficace dans le développement des gardiens dont Steve Valiquette, Patrick Lalime, Olaf Kolzig et Byron Dafoe. Dave Morissette y a également joué une centaine de match au début de la décennie.
Cependant, un tel succès ne pouvait qu'attirer de plus grandes aspirations. Les nouveaux proprios de l'équipe obtinrent une franchise d'expansion dans la AHL pour la saison 2000-01. Ils gardèrent le nom Admirals mais cette fois-ci sous le nom des Admirals de Norfolk. Pendant ce temps, la franchise ECHL des Admirals fut mise sur la glace.
Un fait cocasse avec les Admirals version AHL survint en 2001-02 lorsque les Admirals de Milwaukee migrèrent également dans la AHL après la dissolution de la IHL, ce qui donna deux clubs sous ce nom durant quelques années. Les Admirals (de Norfolk) remportèrent la coupe Calder en 2012.
Lors du remaniement d'équipes effectué en 2015 lors de la création d'une division californienne de la AHL, on assista à un autre de ces «échanges de marché» lorsque les Admirals retournèrent dans la ECHL tandis que les Condors de Bakersfield furent promus dans la AHL. Les anciens joueurs des Admirals devirent donc des Condors et vice-versa. On reviendra à ces Admirals 2.0 dans une autre partie. Pour l'instant, passons à ce que devint l'ancienne franchise ECHL des Admirals après la création des Admirals AHL...
Pourquoi c'est toujours aussi compliqué...
24. Cottonmouths de Columbus (2001-2004) |
Durant ce temps dans la Central Hockey League existait la franchise des Cottonmouths de Columbus, en Géorgie et non pas le Columbus en Ohio que vous connaissez. Les Cottonmouths furent créés en 1996 et remportèrent 1 fois le championnat de la CHL en 1998. La CHL fusionna avec la WPHL en 2001, laissant des franchises derrière, ce qui enleva des rivaux géographiques aux Cottonmouths qui appliquèrent pour faire leur entrée dans la ECHL à la place. Leurs dirigeants achetèrent donc la franchise dormante des Admirals et la ramenèrent donc sous le nom des Cottonmouths pour la saison 2001-02.
25. Knights de Nashville (1989-1996) |
26. Pensacola Ice Pilots (1996-2008) |