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Luc Jr. Beauchamp Passion Hockey

Published on Monday, November 21, 2016

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Louis Leblanc: La difficile route du hockey professionnel

Lundi, sous la plume de Marc-Antoine Godin de La Presse, nous avons appris que Louis Leblanc a troqué ses patins pour des bouquins d’économie et retourné à l’Université Harvard au lieu de se tourner vers l’Europe pour sa carrière de hockeyeur professionnel.

Il mentionne avoir hâte de retourner à l’école, lui qui a étudié plusieurs offres pendant l’été.

Un parcours parsemé d’embuches
À la suite de deux saisons fructueuses (140 points en 83 matchs) avec les Lions du Lac St-Louis (LMAAAQ), Louis Leblanc a pris le chemin de la USHL avec les Lancers d’Omaha afin d’intégrer l’Université Harvard la saison suivante.

À Omaha, il a connu une saison de 59 points en 60 matchs. À la suite de celle-ci, Leblanc a été classé parmi les 20 premiers choix potentiels au repêchage 2009. En juin 2009, à Montréal de surcroit, Leblanc fut choisi par le Canadien de Montréal au 18e rang. Est-ce par pression des fans ou par ses habiletés que Louis Leblanc a été réellement choisi? Selon ce qu’on raconte, le choix de Trevor Timmins était Chris Kreider et la pression de l’état-major afin de plaire aux fans présents aurait pesé dans la balance. Pourtant, Leblanc a été choisi là où les experts le voyaient!

Après une saison à Harvard (23 points en 31 matchs), Leblanc se fait tirer l’oreille afin de revenir au Québec et jouer dans la LHJMQ. Il pouvait revenir à la fin de son parcours professionnel afin de réintégrer l’Université et finir ses études.

Comme l’explique Enrico Cicconne, la mère du joueur de Pointe-Claire lui avait demandé à l’époque, avant de faire le saut à Harvard, son avis si son fils devait aller à Harvard ou dans la LHJMQ afin de poursuivre son cheminement.

Toujours selon Cicconne, lorsqu’il a vu jouer Leblanc, il l’a trouvé frêle et a suggéré que le chemin de l’Université (plus d’études, moins de matchs et plus de gymnase afin de se monter une charpente musculaire) était la voie à suivre.

Nous connaissons la suite, Leblanc a joué une saison avec le Junior de Montréal (58 points en 51 matchs) et a débuté sa carrière professionnelle par la suite.
En 2011-12, il a disputé 42 matchs à Montréal amassant 10 points et un différentiel de +3.

Plusieurs experts croyaient qu’il commençait à faire sa niche à Montréal, mais il ne fût pas capable de s’y établir, dont voici les principales causes.

Les blessures
La route de Louis Leblanc a été parsemée de plusieurs blessures sérieuses qui ont ralenti son développement. Citons une blessure subie lors de son stage junior avec le Junior de Montréal à l’épaule, lui qui a été opéré en mai et a eu une convalescence de 4 à 6 mois. Puis, en octobre 2012, Leblanc s’est blessé à la cheville. Il a raté 11 matchs en raison de cette blessure.

Selon mon collègue Simon Duranceau-Cloutier, les blessures ont pu nuire à son développement, surtout que ces blessures sont survenues à la fin de son parcours junior, début de carrière professionnel. Les ouvertures pour revenir de ces blessures sont minces.

Le CH pas assez patient?
En janvier 2013, Marc Bergevin a mentionné aux médias: «Louis n’est pas encore là où on le voudrait.»
Était-ce un désaveu envers son joueur? Il faut mentionné que Leblanc avait connu une belle 2e moitié de saison l’année précédente, est-ce que l’état-major l’avait surévalué?
Revenir de plusieurs blessures prend du temps et de la patience. De plus, à Hamilton, Sylvain Lefebvre n’a pas été tendre avec Leblanc.

Si le Canadien avait été plus patient avec son ancien premier choix, est-ce qu’il aurait pu se développer et être en mesure d’aider le grand club? Où est-ce un problème d’attitude du jeune? Plusieurs questions sans réponses.

Leblanc, Chouinard et cie
Autant dans la LNH qu’au sein même de l’organisation montréalaise, plusieurs choix de première ronde ont mal tourné. Prenons par exemple le cas de David Fischer, choix de 1re ronde du Canadiens, il n’aura jamais joué un seul match dans la LNH. Il y a aussi Éric Chouinard, repêché tout juste avant son coéquipier de l’époque avec les Remparts de Québec, Simon Gagné. Un a connu une belle carrière écourtée par les blessures et l’autre une carrière de 13 matchs dans la LNH et une longue carrière en Europe.

Leblanc n’est pas différent de ces joueurs, il a tenté le jeu de la grande ligue, les blessures l’ont ralenti, le CH l’a échangé à Anaheim, il a tenté de relancer sa carrière, autant avec les Ducks qu’avec les Islanders, mais seul le chemin de l’Europe s’est présenté.

Puis, lundi, il a annoncé son retour à Harvard. Parmi tout son parcours, son arrêt d’un an à Harvard lui aura été d’un grand secours dans sa vie professionnelle.

Sur ce, bonne suite des choses, Louis Leblanc.

*Crédits photos : BERNARD BRAULT, ARCHIVES LA PRESSE


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